Le libre marché : rêvé par les uns, haï par les autres

Le libre marché : rêvé par les uns, haï par les autres

Les politiciens soient parvenus à faire du libre marché de tout ce qui va mal sur Terre. Et qui plus est, à en convaincre la foule. J’ai encore pu m’en rendre compte il y a quelques jours, à l’occasion d’un séminaire à Edimbourg, dernièrement, j’ai entendu quelqu’un soutenir l’idée selon laquelle le libre marché, en célébrant l’intérêt personnel, serait en définitive à l’origine des problèmes que nous connaissons. Un Indonésien moyen ne serait certainement une toute autre opinion. D’après son expérience, la croissance manifestement le produit du libre-échange. Et le fait est que, au jour d’aujourd’hui, pas mal de pays pauvres manquent à l’évidence encore assez de libre marché ! La mesure dans laquelle les gouvernements s’évertuent à contraindre le libre marché dans la plupart des pays montre bien quelle est la perte de pouvoir qu’eux et leurs amis ont à subir. Un Mexicain apprécierait certainement d’avoir la possibilité de choisir son opérateur de téléphone dans un libre marché ? Un agriculteur africain s’enrichirait si l’Europe optait vraiment pour le libre marché et mettait fin aux subventions en faveur de sa propre agriculture européenne. Un Nigérien apprécierait clairement pouvoir arranger développer sa boîte sans être obligé de devoir distribuer de bakchichs. L’agriculteur congolais moyen aimerait disposer d’un tracteur, sans qu’il ait à craindre de se le voir confisquer pour une raison injuste. Pour de nombreuses personnes, davantage de libre marché est un rêve. Le rêve de pouvoir se déplacer sans contrainte et ce que l’on souhaite acheter en toute liberté, sans politiciens qui placent leurs intérêts au détriment de ceux de la population. Comme j’ai pu le constater une nouvelle fois durant ce congrès à New York me l’a une nouvelle fois confirmé, ce sont surtout les occidentaux qui maudissent l’idée du libre marché. Ce rejet se manifeste d’un certain nombre de façons. L’une d’entre elles est le protectionnisme comme seul moyen de préserver les citoyens et les entrepreneurs de la concurrence impitoyable des autres pays. Mais il serait utile de se souvenir que cette concurrence « implacable » avec un plus grand choix et de prix attrayants.